Pau Simon, chorégraphe s’est attaqué.e à un élément intime et délicat en matière de virilité : Les testicules. L’artiste explique : « je sentais qu’il y avait un imaginaire non-exploré autour de cette puissance malaisée. Car les testicules sont à la fois un symbole très patriarcal, tout en restant des petits bouts de chaire fragile qui ne peuvent se mouvoir par eux-mêmes. »
Pour sa dernière pièce, La Grande Remontée, lae chorégraphe non-binaire s’est penché.e sur une méthode de contraception thermique destinée aux hommes, qui consiste à maintenir les testicules près du corps grâce à des dispositifs tel que le slip dit « remontes-couilles toulousain » ou l’anneau andro-switch qui permettent d’altérer la production de spermatozoïdes. Un objet qui perturbe les représentations classiques de l’appareil génital masculin. Le remonte-couilles ressemble à un jockstrap, et place les testicules à la place des ovaires. « C’est un objet surtout destiné aux hommes cisgenres hétéros, mais qui est une remise en question des normes hétéros » Dans un solo amusant et poétique, Pau Simon revêt le costume d’un tanuki, créature mythologique japonaise à l’allure grivoise et grotesque qui utilise ses énormes testicules comme filet de pêche, ou comme couverture. Afflublé.e de ce costume élégant, iel esquisse une danse couillue qui ouvre les imaginaires sur le masculin, et perturbe l’image d’Epinal de l’homme viril, avec autant d’audace que de dérision.